Accueil > Communiqués > Lettre de soutien à la campagne "On veut savoir"
mpOC | Posté le 26 décembre 2012
Le Mouvement politique des objecteurs de croissance se réjouit de l’initiative du CEPAG, du CADTM, de la FGTB wallonne et de la FGTB Bruxelles concernant la campagne de soutien d’un audit citoyen de la dette belge. Nous avons enregistré notre soutien sur le site www.onveutsavoir.be et nous encourageons nos membres à le faire individuellement.
Comme vous, nous estimons que :
• Les mesures de "rigueur budgétaire" prises par le gouvernement au détriment de la population ne sont pas justes.
• L’austérité ne constitue pas la solution à la crise mais, au contraire, elle est le meilleur moyen d’enfoncer les Etats dans la récession.
• La crise économique et sociale qui frappe les populations d’Europe est due aux dérives de la finance, aux politiques néolibérales en place et non à une mauvaise gestion de la part des pouvoirs publics.
• Les revenus du capital et les banques sont insuffisamment mis à contribution et aucune régulation efficace n’a été mise en place depuis la crise financière de 2008.
• Une enquête approfondie, transparente et contrôlée démocratiquement, permettrait de faire la lumière sur l’endettement de la Belgique et de distinguer la part que la population doit réellement rembourser.
• Le gouvernement belge doit ouvrir le livre des comptes à la population.
Comme vous, nous souhaitons mettre en lumière le fait que des banques renflouées par l’Etat belge possèdent de la dette nationale.
Pour nous, la société doit renouer avec la philosophie du juste milieu : en-dessous d’un certain plancher, il n’est pas possible de vivre dignement. Quand on crève le plafond, on vole les ressources d’autres humains ou des générations futures. C’est entre les deux qu’il est possible de créer une société plus juste, plus conviviale, qui s’inscrit dans la coopération et non plus dans la compétition et la course au toujours plus. Certes les risques d’effondrement sont réels et il est possible que la transition que nous appelons de nos vœux ne puisse pas être réalisée à une hauteur suffisante pour contrer efficacement les dérives sociales et environnementales annoncées par de nombreux observateurs. Néanmoins nous pensons que s’il reste une chance de poursuivre un changement de paradigme avec une certaine douceur, nous devons la tenter.
C’est dans cet esprit que nous soutenons votre action.
Pour le mpOC, Marie-Eve Lapy-Tries porte-parole