Accueil > Ressources > Le journal > Numéros précédents > L’Escargot déchaîné n°8
mpOC | Posté le 17 décembre 2012
Chers amis, Vous avez entre les mains – ou sur votre écran – le bulletin de liaison du Mouvement politique des objecteurs de croissance. Ce bulletin se veut ouvert à tous les objecteurs de croissance, membre ou pas du mpOC. Il se veut le creuset des idées qui nous permettent de penser et d’affiner les théories de l’objection de croissance, mais aussi le carrefour des actions concrètes qui sont menées pour la diffusion de nos idées. Nous vous invitons à le diffuser largement autour de vous et à y participer. Je profite de ce préambule pour appeler les associations qui nous sont proches pour qu’elles nous envoient leurs actions et propositions d’actions autour de l’objection de croissance, que nous publierons dans le but de créer des liens entre tout ce qui existe. Marie-Eve Lapy-Tries
Edito du journal
Le non sommet de Doha
Le 8 décembre s’est achevé le sommet de Doha, sans avancée significative titre la presse Belge. Entre prolongation ou élargissement du protocole de Kyoto, entre demande d’un fond vert pour les dégâts dûs au réchauffement climatique et refus que l’économie pâtissent des mesures environnementales, on ne fait que temporiser. La volonté de limiter le réchauffement climatique global à 2°c (ce qui provoquerait déjà des dégâts considérables) n’est plus qu’un vœux pieux, qu’on s’empresse d’oublier.
Nulle part, on ne trouve écrit que la croissance économique aggrave la dégradation écologique : la mondialisation marchande multiplie exponentiellement nos émissions de gaz à effet de serre et la surconsommation a comme conséquence la production d’une quantité ingérable de déchets. Notre empreinte écologique est bien au-delà du seuil soutenable à cause de notre consommation effrénée.
C’est à une transformation politique radicale que le mpOC souhaite œuvrer : assurer prioritairement un revenu suffisant à tous les habitants de la Terre et assurer la mise en place d’une bio économie, c’est-à-dire une économie qui tient compte des limites dans lesquelles elle s’inscrit, ce qui passe par
la relocalisation des activités économiques ;
l’autonomie alimentaire et énergétique ;
une économie du réparable et du recyclable ;
la lutte contre tous les gaspillages et donc la fin de l’obsolescence organisée ;
des services publics ou non-marchand d’intérêt collectif ;
la coopération, l’autonomie et la démocratie directe ;
le respect et la protection des diversités culturelles et biologiques.
Nous souhaitons rendre à chaque citoyen ses capacités d’agir et nous appelons de nos vœux des prises de décision collectives qui pourront nous sortir de cette crise globale à l’issue catastrophique.
Marie-Eve Lapy-Tries, porte-parole